Le parcours d'un avocat et entrepreneur qui explore les opportunités à l'étranger.

Dans cette interview, Nathan Kaiser, avocat et entrepreneur, partage son parcours fascinant à l'international, dévoilant les défis et les opportunités qu'il a rencontrés en explorant de nouvelles perspectives à l'étranger. Il aborde également l'importance de l'innovation et des technologies dans le domaine juridique, ainsi que les leçons tirées de ses expériences entrepreneuriales.


Thèmes : Parcours international, entrepreneuriat, opportunités à l'étranger, innovation technologique, développement de carrière

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Temps de lecture : 4 minutes.

 

Bonjour M. Kaiser, nous sommes ravis que vous ayez accepté de partager votre parcours dans le cadre de notre série "Lawjobs en interview". Vous êtes non seulement avocat, mais aussi un entrepreneur explorant de nouvelles opportunités à l'étranger. Pouvez-vous nous raconter comment tout a commencé pour vous ?

 

Bien sûr. Je suis originaire de Soleure, et dès mon plus jeune âge, j'ai nourri le rêve de devenir avocat. À l'école secondaire, je me suis souvent retrouvé à défendre mes camarades face aux professeurs lorsque je percevais une injustice. J'avais également des aspirations d'astronaute, mais c'est finalement le droit qui m'a attiré, motivé par le désir de défendre la justice, aussi idéaliste que cela puisse paraître.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre cheminement, depuis vos études universitaires jusqu'à votre carrière actuelle d'avocat ?

 

Avec plaisir. J'ai entamé mes études de droit à Lausanne après avoir terminé le gymnase à Soleure, malgré mes lacunes en français à l'époque. Cette décision a été en grande partie influencée par mes amis qui trouvaient la ville de Lausanne très attrayante. Malgré les doutes de mon professeur de français quant à mes compétences linguistiques, j'ai persévéré et passé deux années à Lausanne, toujours accompagné de mon dictionnaire de français.

 

D’ailleurs, cela a eu son intérêt pour la suite. Durant cette période, j'ai trouvé un dictionnaire français-mandarin. J'ai trouvé cela amusant et j'ai commencé à étudier la langue. Mes colocataires trouvaient l’initiative également amusante et m'ont rejoint dans cette aventure, expliquant que la Chine était l’avenir des opportunités.

 

Après une année, j’ai pu maîtriser la langue. Avec un peu d’audace, j’ai frappé à la porte de l’un de mes professeurs de droit à Lausanne et lui ai partagé mon envie d’aller étudier en France. Après un rapide coup de fil et avec son soutien, j'ai pu m’inscrire à l’université Robert Schuman à Strasbourg. J'y ai obtenu une maîtrise en droit européen.

 

Après Strasbourg, j'ai décidé de terminer ma licence en droit en Suisse alémanique, à l'université de Saint-Gall. D’ailleurs, ils donnaient là-bas des cours de japonais, mais je voulais suivre des cours de chinois. Ils m’ont expliqué que le chinois avait moins d’intérêt et malgré mes multiples recours pour obtenir du soutien pour financer ces cours, personne ne m’a aidé. J’ai donc payé mes cours moi-même avec un banquier chinois retraité de l'UBS.

 

Vous avez dans votre carrière créé des entreprises et investi dans d’autres. Est-ce que vous aviez jusque-là déjà un intérêt pour cela ?

 

Oui, très tôt à l'adolescence, j’ai vendu des logiciels piratés (ce qui n’est pas très légal) et j’ai également importé et vendu des disques de Taïwan. Vers 18 ans, j'ai également investi dans une usine locale avec des copains, sans grand succès.

 

Quelles ont été vos premières expériences professionnelles ?

 

Après avoir obtenu ma licence en droit, j'ai complété ma formation à Zurich et passé mon barreau. J'ai commencé à travailler dans une grande entreprise, mais après trois mois, j'ai réalisé que ce n'était pas ce que je voulais. J’ai donc décidé d’aller perfectionner mon chinois et suis parti à Taïwan.

 

Finalement, j’y ai passé plus de 20 ans. En 2002, j'ai ouvert de manière indépendante un bureau juridique à Taipei pour le compte de Wenger & Vieli Au fil des ans, j'ai développé ce bureau en passant d’être seul avec mon laptop à deux étages du même immeuble dans lequel je travaillais, avec environ 35 employés à Taipei, des bureaux à Hong Kong et Shanghai pour un total de plus de 70 personnes.

 

En 2008, j'ai établi l’étude Eiger avec des bureaux à Shanghai, Taipei et Hong Kong. Durant cette période, c’était la grande période en Chine, j’ai pu intégrer pas mal de conseils d'administration et prendre ces casquettes d’entrepreneur et d’investisseur.

 

Vous avez décidé de rester actif en tant qu’avocat. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

 

Oui, alors pour vous expliquer, je dois partager mon intention de retour en Suisse. Effectivement, certains changements politiques et aussi juridiques en Chine m’ont poussé à revenir au pays en 2020. J’ai donc dû à ce moment réfléchir à ce que je voulais exercer en Suisse. Comme j’ai tout de même toujours exercé en tant qu'avocat, j’ai décidé de le rester. Bien entendu, je n’avais plus exercé depuis 20 ans en Suisse, donc je reste spécialisé dans la connexion de la Suisse à l’étranger. Je fais beaucoup de travail de coordination et moins de travail juridique spécifique. Pour ce faire, ayant passé toute ma vie dans ma propre étude, j’ai décidé de faire cela à mon propre compte.

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Pouvez-vous expliquer comment vos expériences d'entrepreneur et d'investisseur ont enrichi votre carrière d'avocat ?

 

En tant qu'entrepreneur, j'ai appris à gérer une entreprise, à embaucher des employés et à naviguer dans les défis du marché. Ces expériences m'ont permis de mieux comprendre les besoins de mes clients, qu'ils soient des startups ou des grandes entreprises. De plus, mon rôle d'investisseur m'a donné des perspectives précieuses sur le développement des entreprises et l'innovation.

 

Quelles sont, selon vous, les valeurs indispensables et universelles à garder en tête quand on est avocat ?

 

Il faut avant tout avoir un sens profond de la justice. Il est crucial de comprendre la raison d'être des lois et de toujours représenter fidèlement les intérêts de ses clients. Si un avocat n'arrive pas à défendre correctement ces intérêts, il doit avoir l'intégrité de se retirer.

 

Avec votre expérience à l'étranger, quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent exercer à l'étranger ?


Ne pas écouter ceux qui disent que c'est impossible.

Il faut être audacieux et persévérant. Les opportunités à l'étranger peuvent être très enrichissantes, mais il faut être prêt à surmonter les obstacles et à s'adapter à de nouvelles cultures. -Nathan Kaiser

Et pour ceux qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat ?

 

L'entrepreneuriat n'est pas fait pour tout le monde. Il faut avoir une véritable passion et être prêt à prendre des risques. Si c'est quelque chose qui vous appelle vraiment, vous le saurez et vous devrez suivre cette ambition avec détermination.

 

Comment voyez-vous l'impact des nouvelles technologies sur la profession d'avocat ?

 

Les nouvelles technologies sont des outils indispensables pour améliorer la productivité et la qualité des services juridiques. Si vous n'utilisez pas ces outils en tant qu'avocat, vous perdez de l'avance. 

Pour un avocat, c'est avant tout une question d'outils. Comme James Bond, qui gagne souvent grâce à ses gadgets plus qu'à ses compétences seules, un avocat moderne doit s'équiper des meilleurs outils disponibles. -Nahtan Kaiser

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L'entrepreneuriat n'est pas fait pour tout le monde. Il faut avoir une véritable passion et être prêt à prendre des risques. Si c'est quelque chose qui vous appelle vraiment, vous le saurez et vous devrez suivre cette ambition avec détermination.

 

Comment voyez-vous l'impact des nouvelles technologies sur la profession d'avocat ?

 

Les nouvelles technologies sont des outils indispensables pour améliorer la productivité et la qualité des services juridiques. Si vous n'utilisez pas ces outils en tant qu'avocat, vous perdez de l'avance. 

 

Merci beaucoup pour votre temps et vos explications. Votre parcours est vraiment inspirant.

 

Merci à vous. Profitez bien de votre journée !
 

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